Voyage au Senegal : que faire en 10 jours au Sénégal ?
À 27 ans, j’ai déjà eu la chance de visiter plusieurs continents : l’Amérique du Nord, l’Asie du Sud-Est, l’Océanie et l’Europe. Après tous ces bouts du monde, il était temps pour moi de fouler la terre africaine avec un voyage au Sénégal.
C’est donc l’accueillant Sénégal qui s’est imposé comme première destination en Afrique. Si comme moi, vous avez le projet de visiter ce pays d’Afrique de l’ouest, vous vous posez surement un tas de questions pour votre voyage au Sénégal :
- Pourquoi partir au Sénégal ?
- Que faire au Sénégal ?
- Que voir absolument ?
- Quels endroit faut-il visiter au Sénégal ?
- Quel itinéraire suivre en 10 jours au Sénégal ?
- Quel est mon avis sur le pays ? (Bon ça vous ne vous le demandez peut-être pas, mais je vous le donne quand même)
Je me suis posé les mêmes questions, alors pour vous épargner un peu de temps (et parce que j’aime bien raconter ma vie aussi), je vous propose dans cet article de blog, un guide de voyage complet sur ce pays chaleureux (petite blague rapport au soleil et à la gentillesse des gens, tu sais les clichés et tout et tout). Je vous donne même mon avis sur mon voyage au Sénégal à la fin. Go !
Pour organiser votre voyage au Sénégal, je vous propose aussi un autre article, sous un autre format : un carnet pratique avec plein de conseils d’organisations. La période idéale pour visiter le Sénégal, le visa, les vaccins, le paludisme, où loger, voyager en sac à dos ou réserver un tour organisé… Je vous dévoile tout ce qu’il faut savoir pour passer de merveilleuses vacances au Sénégal 🙂
Pourquoi partir en voyage au Sénégal ?
Pour être honnête avec vous, je n’ai jamais été très attirée par l’Afrique. Je sais, je te choque, ami lecteur. Je suis de la génération du Roi Lion – merci Disney pour le formatage de cerveau – pourtant petite, je rêvais plutôt de l’Australie, du Canada et de la Russie. On sent le goût précoce des grandes étendues sauvages, certainement inspiré par les paysages infinis de la Picardie (ironise-t’elle ?).
Mais quand mon amie d’enfance m’a annoncé qu’elle partait réaliser son rêve, découvrir ce pays dont elle me parle depuis nos 13 ans, j’ai sauté sur l’occasion de partir en voyage au Sénégal pendant 10 jours avec elle.
À l’image de la Thaïlande pour l’Asie du Sud -Est, le Sénégal semble idéal pour une première fois en Afrique. On y parle français, le climat politique est stable et les infrastructures touristiques sont bien développées. Parfait pour débuter. En plus, on peut faire une virée dans la brousse, se promener dans des villages typiques, faire un mini safari dans la savane, bronzer sur la plage de sable blanc sous les cocotiers…
Bref, le Sénégal coche quelques cases sur la liste des destinations de vacances idéales en hiver.
Que faire au Sénégal ?
Comme vous aujourd’hui, quand j’ai commencé à préparer mon voyage au Sénégal, j’ai fait quelques recherches sur des blogs voyage pour trouver quoi visiter au Sénégal. Sans surprise, je suis tombée sur un paquet d’articles présentant les mêmes endroits populaires.
J’ai essayé de trouver d’autres itinéraires pour m’éloigner des éternels combos Saly/Gorée/Lac Rose/Lompoul/Saint Louis. J’ai découvert en photos plusieurs merveilles, comme la Casamance, le parc national de Niokolo-Koba ou la région du Kédougou. Si vous avez plusieurs semaines sur place ou que vous n’avez pas peur de faire de la route, suivez ce parcours ! Vous sortirez des sentiers battus et vivrez certainement une expérience très authentique. Un voyage au Sénégal moins touristique vous attend.
Malheureusement, pour un court séjour (moins de 10 jours), ça me semble un peu compliqué de visiter ces lieux, très reculés puisqu’ils sont situés à plusieurs jours de route de Dakar, où se trouve l’aéroport.
On a donc opté pour le parcours classique. Mais je ne vais pas faire ma difficile : hors saison scolaire, le Sénégal est loin d’être une autoroute à touriste… Et on en a quand même pris plein les 5 sens (oui, je réinvente la langue française).
Alors, que voir pendant des vacances au Sénégal ?
J’ai eu envie de vous détailler chacune de mes expériences de ce voyage au Sénégal, parce que les Carnets de Voyage, vous me connaissez, j’adore ça. Mais vous pouvez aussi passer directement à l’itinéraire pour 10 jours au Sénégal que je vous ai préparé, ou découvrir mon avis honnête sur le Sénégal.
Le marché aux animaux de Ngueniene
On s’enfonce dans les terres et on se glisse dans la peau d’une famille sénégalaise venue au village acheter sa chèvre pour faire du fromage, un mouton pour la prochaine fête religieuse ou un âne pour tirer la charette. C’est un marché aux animaux vivants (marché de bétail, mais je n’aime pas cette expression). L’occasion de voir des Zébus, des chevaux, des moutons locaux (on a pensé pendant un moment que c’était des chèvres), mais aussi d’assister à des scènes de négociations.
Ngueniene est situé dans la brousse. Profitez-en donc pour découvrir ces étendues dans lesquelles se succèdent villages de cases, plantations de cacahuètes et troupeaux de zébus. En traversant la forêt de Baobabs, vous tomberez sur le plus grand baobab du Sénégal, un arbre majestueux qui cache en son sein une immense cave pleine de chauves-souris.
La lagune de la Somone
On part se balader sur les eaux de la lagune avec les pirogues, pour se frayer un chemin dans les mangroves et voir des oiseaux migrateurs à foison ? J’ai bien aimé ce coin de nature préservé, avec ses camaïeux de bleus et de verts. En arrivant, on retrouve des airs de Baie de Somme ou de Charentes-Maritimes, et ça surprend de tomber là dessus en Afrique.
Hérons, balbuzard, aigrettes, cormorans, araignées et des centaines de crabes, on en a pris plein les yeux et la balade au fil de l’eau est super agréable. Il vous dépose à la fin sur une presque île avec plusieurs restaurants et bars de plage les pieds dans le sable, ambiance Reggae. On peut se baigner dans la lagune et il paraît que la plage juste derrière est un bon spot de surf… mais ça, on a pas tenté 🙂
Le marché de Mbour / le retour des pêcheurs
Un petit coup de coeur de mon voyage au Sénégal, qui a lieu tous les jours vers 17 heures : le retour des pêcheurs sur la plage de Mbour. Des centaines de sénégalais se pressent sur la longue plage de sable pour attendre les barques colorées des pêcheurs revenant du large. À peine débarqués, ils confient requins, coquillages et poissons en tous genres aux femmes restées sur la plage, qui les préparent, les vident ou les découpent. Ils sont ensuite proposés à la vente dans Les Halles en haut de la plage.
Âmes sensibles, végétariens, ne vous abstenez pas si vous voulez partager un moment de vie avec les Sénégalaises, mais soyez prévenus : l’expérience remue. Des tas de requins morts, des raies semi-déchiquetées, des poissons par centaines sont exposés à même le sol, et les odeurs sont de sortie.
Juste à côté de la plage se trouve le marché de Mbour. Ce n’est pas un de ces autres marchés artisanal ou typique, mais un véritable marché local où vous croiserez peu de touristes. Salons de coiffure, vente en vrac, marchands de tout, marchands de rien : comme sur la plage, ça sent, on tourne la tête certaines fois, mais ça vaut le détour si vous voulez vous plonger dans le quotidien des Sénégalais.
J’ai beaucoup aimé cet après-midi à Mbour. Malgré les sollicitations envahissantes, dont on prend l’habitude pendant un voyage au Senegal (on est vites repérés dans la foule avec nos appareils photos et notre guide qui ouvre le chemin), c’est l’une des fois où j’ai vraiment pu prendre la couleur du pays, goûter à son ambiance loin des artifices touristiques.
Le lac rose
On le voit partout, lui et ses petits frères partout autour du monde font fureur sur Instagram : on trouve au Sénégal un fameux Lac Rose. Son vrai nom, c’est le Lac de Retba. À environ une heure de Dakar, entouré d’un petit village, le lac est très photogénique avec son eau rose/ rougeâtre… selon les jours. En fonction de la lumière et de la météo, le lac est plus ou moins rose. Tout dépendra de votre chance : pour nous, l’intensité rose était là, comme vous pouvez le voir sur les photos.
Il est joli ce lac, sur les blogs cela semble toujours être un incontournable d’un voyage au Senegal, mais ne prévoyez pas une journée pour le visiter : on peut certes faire le tour à pied mais la balade est un peu monotone. Nous y sommes allés avec notre guide, qui nous a fait descendre plus loin que le village, un peu à l’écart de tous les vendeurs ambulants. Il nous a arrêté au niveau de tas énormes de sel, dont le lac regorge.
Des femmes portent sur leur tête des sacs de dizaines de kilos de sel, qu’elles vont chercher sur la barque de pêcheurs à quelques dizaines de mètre du rivage. Ceux-ci ramassent le sel avec des filets / épuisettes dans 1m50 d’eau et le soulèvent au-dessus de leur tête. Pour être honnête avec vous, je n’ai pas été très à l’aise. Je me suis sentie très intrusive dans cette position de touriste qui descend de son 4×4 pour prendre en photo le lac et les gens qui travaillent.
On voit que c’est une activité pénible, sous la chaleur, avec le sel qui brûle tellement la peau que tous se couvrent de karité et de tissus pour s’en protéger. Vu les regards jetés par les femmes travaillant, je pense que notre venue n’a pas non plus été appréciée (ce que je comprends à 100%).
Si vous tenez à voir le lac rose pendant votre voyage au Sénégal, un conseil : dans le village, dirigez-vous vers le seul hôtel un peu luxueux, il y a un petit restaurant sympa derrière avec sa plage, les pieds dans l’eau, de la musique et une belle vue sur le lac. On fait tourner l’économie locale en évitant que les gens qui travaillent se sentent observés comme au Zoo 🙂 Acheter de l’artisanat local et un petit paquet de sel en souvenir permet aussi de soulager un peu leur journée.
Toubab Dialaw
Mon village préféré avec son joli nom qui chante, c’est Toubab Dialaw ! Ce village de bord de mer a un « je ne sais quoi » qui fait qu’on ne l’oublie pas. Les routes de sables, les roches orangées léchées par l’eau turquoise, des bars nonchalamment posés sur la plage, tout est fait pour attirer le voyageur et le garder bien au chaud pendant ses vacances au Sénégal.
Il y a même un hôtel art déco perché sur la falaise, qui ressemble à un château de conte de fée avec ses mosaïques et ses murs de coquillage… À refaire, c’est à Toubab Dialaw que je déciderais de rester quelques jours pour profiter de sa douceur de vivre et de la célèbre Teranga, l’hospitalité sénégalaise que j’ai fortement ressentie ici.
Ma liste des endroits à visiter pendant un voyage au Sénégal
Ces endroits sont ceux qui m’ont le plus marquée pendant mon voyage au Sénégal. Plus ou moins authentiques, j’ai voulu les mettre à l’honneur sur le blog car ils ont tous un quelque chose de spécial pour moi. Si vous avez d’autres coups de coeur du Sénégal, n’hésitez pas à les partager avec les autres lecteurs en commentaire !
L’île de Gorée
Située en pleine mer, à quelques kilomètres en face de Dakar, l’île de Gorée est à mes yeux un immanquable pendant des vacances au Sénégal. Pourquoi ne pas passer à côté de l’ile de Gorée ? D’abord parce qu’on ne peut venir au Sénégal sans se confronter à son douloureux passé : les français et les pays coloniaux ont causé énormément de souffrances au peuple sénégalais dans le passé.
Si les relations sont aujourd’hui apaisées, il ne faut pas oublier les siècles d’esclavages et les millions de morts et d’humains dont la vie a été brisée. Aller à Gorée pendant son voyage au Sénégal, c’est rendre hommage à ces fantômes. Et à titre personnel je pense que même si nous ne portons pas la responsabilité des actes de nos ancêtres, c’est très important de le faire, notamment en tant que français.
En plus de son passé historique, l’île de Gorée est un endroit magnifique avec ses maisons aux couleurs pastels au style unique et sa petite plage où se balancent doucement les barques bleues et blanches. Malgré le tourisme fort présent, une balade sur Gorée est une douceur à s’offrir, une pause dans l’intensité d’un voyage au Sénégal.
J’y serais bien restée plus longtemps, alors ne faites pas comme moi, ne soyez pas de passage pour seulement quelques heures. Réservez une nuit dans l’une des maisons d’hôte de l’île et profitez de la tranquillité du soir, les touristes repartis, pour prendre la mesure de cette île au passé tumultueux, aujourd’hui havre de paix.
La maison des esclaves
Gorée fut témoin du passage de 20 millions d’hommes, femmes et enfants en partance vers une vie d’esclavage. L’île était autrefois bondée de maisons d’esclaves, bâtiments d’horreur constitués de cellules dans lesquels étaient entassés des dizaines de personne, le tout dans des conditions épouvantables. Une fenêtre donnant sur la mer permettait aux vendeurs d’esclaves de faire passer les victimes de ce trafic directement de la maison au bateau, pour un voyage sans retour.
La visite de la dernière maison des escales de l’Ile de Gorée est choquante, touchante, très émouvante. Face aux explications des guides africains, très impliqués dans la visite, on a que le silence à offrir. Se souvenir et demander pardon au nom de tous fut ma seule réponse.
L’île aux coquillages de Joal Fadiouth
Un endroit étrange, loufoque, un peu magique, voilà comment je décrirais Joal Fadiouth. On peut visiter son île aux coquillages à pied, mais aussi faire un tour en pirogue dans la lagune. Quand on arrive devant le pont qui relie la terre à cette petite île, première surprise : à marée basse, l’endroit semble appartenir aux… cochons. Ils ont envahi le paysage, se roulant dans la vase, dormant au soleil. On en compte des dizaines, bébés roses et noirs comme papas bien gras.
Fan de cochon (oui, c’est étrange comme passion), je suis ravie. Mais pourquoi y en a t’il tant ? C’est simple, Joal Fadiouth est l’une des rares régions sénégalaises où les chrétiens sont majoritaires face aux musulmans (95%). Le contraire du reste du Sénégal, et c’est bien connu que les chrétiens mangent du cochon. Voilà.
Le reste de Joal nous a tout autant conquis. Cette petite île dont le sol est entièrement revêtu de coquillages blancs et gris, nous a délicatement charmé. On se balade dans les ruelles avant de se diriger vers le cimetière. C’est le point d’orgue d’une visite de l’ile aux coquillages de Joal Fadiouth. Ce cimetière représente la belle tolérance religieuse tant vantée par les sénégalais. Ici, dans le même cimetière reposent côte à côte les tombes de chrétiens et de musulmans.
Si visiter un cimetière n’est pas votre dada (je comprends, c’est un peu chelou quand même), je vous conseille de faire une exception. Ce lieu est reposant, spécial, avec ses tombes faites entièrement en coquillage, ses arbres tortueux et sa vue sur la lagune. La vie semble douce ici.
La réserve de Bandia
N’écoutez pas les « on dit »
Attention les amis, voici mon grand coup de coeur de mon voyage au Sénégal. On nous avait pourtant déconseillé de visiter la réserve de Bandia, vendue comme un endroit touristique, trop cher et pas authentique. Plutôt partisane du « je verrais par moi-même », j’ai quand même tenté le coup : je ne le regrette pas du tout.
Quand on arrive à la réserve de Bandia, on ne peut s’empêcher de chantonner « l’Histoire de la Vie ». Terre ocre, broussailles de la savane, baobabs : on se croit dans le Roi Lion. Cette immersion dans la savane ou la brousse est une pause bienvenue dans mon séjour sénégalais, car la pollution est très présente, la nature peu préservée. Cette bulle protégée, bien qu’artificielle et toute petite à l’échelle du pays, fait du bien aux yeux, aux poumons et au moral.
La réserve de Bandia se trouve entre Saly et Dakar, sur la petite côte. C’est une réserve naturelle où les animaux vivent en liberté, protégés des braconniers. La majorité des mammifères natifs du Sénégal sont éteints ou ont disparu à cause de l’urbanisation et de la chasse pratiquée autrefois de façon extrême par les colons (comme le lion sénégalais, qui était le plus grand d’Afrique). Les mammifères présents dans la réserve naturelle de Bandia ont donc étaient réintroduits dans la région. Le but, offrir un mini- safari africain aux touristes en voyage au Sénégal évidemment, mais aussi de sensibiliser à la sauvegarde de ces animaux menacés.
Un rêve animal
On entre dans la réserve de Bandia en 4×4, accompagnés d’un guide qui maîtrise parfaitement son sujet. Mais le pauvre devra vite faire une pause dans ses explications : à peine entrés dans la réserve, nous tombons sur une girafe qui se régale de feuilles d’acacia. On continuera à s’émerveiller pendant deux heures sur les dizaines d’autres girafes, mais aussi les grandes antilopes, les groupes de gazelles sautillants, les buffles tacites. Des singes passent à côté de nous, des zèbres avec leurs bébés posent à côté du 4×4, un phacochère passe, nous rappelant Pumba.
Mon moment le plus fort de ce safari, mais aussi de tout mon voyage au Sénégal ? Lorsqu’on on tombe sur le seul couple de Rhinocéros sauvages de la réserve, qui traverse tranquillement la route sous nos yeux pendant quelques minutes avant de s’enfoncer de nouveaudans la savane. Mon coeur vacille pour la première fois pour l’Afrique. Je reviendrais te voir et mieux te comprendre, c’est promis.
Info pratiques : la réserve de Bandia est à environ 30 km de Saly. Le meilleur moyen pour la visiter est de trouver un guide équipé d’un 4×4 à Saly même (ou sur votre lieu de résidence). Il vous emmènera puis vous conduira dans la réserve, ce qui coûte moins cher qu’un 4×4 à louer au parc. Sur place, il est obligatoire de passer par un guide certifié, dont l’accompagnement (7000 CFA / guide) est à payer en plus des billets d’entrée (12 000 CFA / personne). Au total, à 4 personnes, visiter la réserve de Bandia nous a coûté 40 €. Un prix raisonnable à nos yeux pour une si belle expérience.
Le nord du Sénégal : Saint Louis, le désert de Lompoul et le parc national de Djoudj
Pour diverses raisons, pendant notre voyage au Sénégal nous ne sommes pas montés jusque Saint Louis pour découvrir la partie Nord du Sénégal. Je ne vais donc pas vous parler ici de la réserve aux oiseaux de Djoudj, classé au patrimoine mondial, du désert de Lompoul, ses dunes et ses campements mauritaniens, ni de la ville coloniale de Saint Louis.
Mais je vous propose de découvrir les deux articles de Maryne et Jules, du blog Explore le monde, qui ont visité ces trois destinations et vous en parleront mieux que moi. Plus d’infos donc dans cet article sur Saint Louis et le parc du Djoudj et celui sur le désert de Lompoul. Leur blog est superbe d’ailleurs, profitez en pour faire un tour si vous ne l’avez jamais parcouru.
Programme pour 10 jours de vacances au Sénégal
Un itinéraire parfait pour visiter le Sénégal
Jour 1 – 2 : Arrivée à Dakar. Selon l’heure :
- aller directement voir le lac Rose de Retba le jour 1 ou
- passer la nuit à Dakar et aller au lac le jour 2.
En fin d’après-midi (si vous allez voir le lac le jour 1) ou en fin de matinée (si option jour 2, vous me suivez ?), prendre un ferry pour l’île de Gorée. Passer la nuit à Gorée pour profiter de la douceur de l’île une fois les visiteurs du jour repartis.
Le lendemain matin, visiter la maison aux esclaves, faire un tour guidé de l’île, se poser sur la plage avant de reprendre le ferry et de dormir à nouveau à Dakar.
Jour 3 – 6 : monter jusque Saint Louis. Visiter la vieille ville coloniale et y passer la nuit.
Le lendemain, partez pour 2 jours à la réserve du Djoudj. Mêlez-vous aux centaines d’oiseaux, perdez-vous dans ce coin sauvage avant de redescendre à Lompoul.
Passez une nuit dans le désert de Lompoul, campez autour du feu dans une tente mauritanienne et explorez les dunes. N’oubliez pas de lever les yeux : si vous êtes chanceux, vous devriez avoir le droit à la magie du ciel étoilé du désert.
Jour 7 – 10 : se poser à Toubab Dialaw pour profiter de la douceur de la petite côte. Flâner dans cet adorable village de bord de mer, bien moins touristique que Saly. Allez admirer les falaises occres de Popenguine.
Levez-vous assez tôt pour aller visiter la réserve de Bandia avant que la chaleur ne fasse fuire les animaux à l’ombre. Passez par la forêt de Baobabs et, partez vers la lagune de la Somone, découvrir ses mangroves et sa jolie plage. Si vous avez envie d’une après-midi détente au son des vagues, c’est l’endroit parfait avec ses jolis bars de plage, les pieds dans le sable.
Passez une après-midi au marché de Mbour, profitez en pour acheter quelques souvenirs faits sur place… puis se pincer le nez en admirant le retour des pêcheurs et la cohue sur la plage, au coucher de soleil.
Enfin, descendez la côte jusque Joal Fadiouth et son île aux coquillages. Avant de vous balader sur cette petite île et son cimetière atypique, passez par le village de Ngueniene. Le marché aux animaux m’a marquée.
Je crois qu’il est déjà temps de rentrer de ce beau voyage au Sénégal… Avant ça, je vous parle de ce que j’ai ressenti pour le Sénégal, ça vous tente ?
Mon avis sur mon voyage au Sénégal
J’ai essayé de ne pas juger ce que je voyais, j’évoque donc mes ressentis et ils sont personnels. Je ne veux pas vous donner d’opinion tranchée « allez-y » ou « non, c’est nul ».
Comme pour tout pays, je pense que le mieux est de découvrir par soi-même et de se faire son avis. Je vais donc vous donner le mien, sur mon propre voyage au Sénégal, mais je vous encourage vraiment à foncer si vous êtes attirés par ce pays.
Un dépaysement en douceur
Le Sénégal m’a dépaysée, sans me chambouler. Entendre parler français est un gros plus pour ceux qui ont du mal avec l’anglais. Mais personnellement, ça me fait un peu trop me sentir à la maison et ce n’était pas vraiment ce que je cherchais. Ce n’est pas un inconvénient ou un réel problème ceci-dit, juste un détail à l’échelle d’un voyage.
Le dépaysement est bien sûr là : voyager au Sénégal en décembre vous donne une bonne dose de chaleur ; l’ambiance est bouillonnante, vivante.
J’adore la facilité avec laquelle les gens démarrent une discussion. J’ai aimé échanger avec les gens sur leur vie, la situation économique, leur regard sur leur pays et sur la France.
Pas de coup de coeur en perspective
Pour autant, je n’ai pas vraiment craqué pour le Sénégal, contrairement à mon amie et son père qui veulent déjà y retourner. On ne peut pas avoir de coup de coeur pour tous les pays qu’on visite, bien sur.
Hors le fait que la nature n’est pas la plus impressionnante que j’ai eu la chance de voir (et pour être honnête, c’est très très important pour moi d’en prendre plein les yeux) ce qui m’a posé problème, c’est surtout la pollution omniprésente. Le problème est mondial bien sur, et je ne montre pas du doigt les sénégalais, qui doivent faire avec une mondialisation imposée et un système de collecte des déchets défaillant. Mais autant d’ordures et de plastique absolument partout, ça met en colère et ça effraie pour le futur.
J’ai aussi eu très mal au coeur plus d’une fois en constatant la situation des enfants Talibés. Ces enfants, souvent très jeunes, sont jetés dans la rue quotidiennement pour quémander, levés à 4h du matin pour apprendre des textes religieux, mal-nourris, maltraités. Notre guide nous a expliqué que les sénégalais eux-même aimeraient voir la situation changer, mais des voix s’élèvent pour empêcher la fin des Talibés, car ceux-ci reçoivent une éducation religieuse, fait apprécié par une tranche de la population.
Une position de touristes blancs compliquée à assumer
Ce qui m’a vraiment posé problème au quotidien pendant mon voyage au Sénégal, c’est le regard envers les blancs, trop souvent étiquetés à la va vite comme des touristes riches qu’on peut arnaquer. Je comprends que lorsqu’on dépense l’équivalent de 3 mois de salaire local pour venir en vacances, on aie une image de porte-monnaie sur pattes.
Mais les gens sont souvent collants dans les zones touristiques, nous attrapant par le bras, nous demandant de « faire notre contribution », pour acheter du lait, de la nourriture, etc. Je n’ai pas aimé cette expression tant entendue « fais ta contribution ». Mais je trouve qu’elle met en lumière la relation ancienne et complexe qu’entretient la France et les pays qu’elle a colonisé.
En bref, même si ces moments sont compréhensible au regard de la situation économique et du comportement de beaucoup de touristes irrespectueux à l’attitude colonisatrice, ils sont pénibles à vivre et se répètent bien trop souvent. Les sénégalais en sont conscients et cherchent des solutions. Des groupes de guides s’organisent, créant des systèmes de tour afin de ne plus se jeter tous en même temps sur les touristes qui passent et souhaiteraient profiter en paix de leurs vacances au Sénégal.
Mais la montée des eaux continue à mettre en danger le tourisme balnéaire et provoque de plus en plus d’inactivité, renforçant le « harcèlement » subi par les touristes, qui fuient de plus en plus. Le serpent se mord la queue.
Un bilan tout de même positif (bah oui, quand même)
Il y a toutefois de très belles expériences à vivre pendant un voyage au Sénégal. Ce pays est au final très attachant, à l’image de ses habitants. En sortant du contexte touristique, j’ai fait de belles véritables rencontres, qui ont eu beaucoup de valeur pour moi. La Teranga, l’hospitalité des Sénégalais et des Sénégalaises, n’est pas un mythe. C’est un principe vivant qui nous a offert la joie d’assister à un mariage en tant qu’invités, de serrer beaucoup de main et d’entendre très souvent le joli « Bienvenu au Sénégal et merci de nous rendre visite ».
De ce carnet de voyage, ne retenez pas le négatif : j’ai beaucoup aimé mon voyage, et surtout les très belles rencontres que j’y ai faites. C’est ce qui m’a le plus marquée pendant ce voyage. Du serveur de restaurant au vendeur du marché artisanal, j’ai eu l’occasion d’échanger avec des gens intéressants, sincères et ouverts.
Beaucoup des Sénégalais et Sénégalaises que j’ai rencontrés étaient des personnes vraiment animées d’une envie de parler de leur pays, sa culture et ses valeurs. Et plus je voyage, plus je réalise que ces témoignages valent tous les beaux paysages du monde.
Je pense que j’aurais vécu une expérience totalement différente en voyageant hors des sentiers battus. Mon ressenti mitigé est en partie lié à la façon de voyager que j’ai adopté pour cette fois. J’en suis consciente. Si vous le pouvez, je vous conseille vraiment de vous éloigner des lieux trop touristiques, de dénicher un guide de confiance passionné et de prendre votre temps pour découvrir le Sénégal plus authentiquement. Il est facile de rester en surface, mais je sens que ce petit bout d’Afrique a une âme à laquelle on s’attache. Je suis curieuse d’avoir votre avis sur la question. Bon voyage !
Et c’est pas fini : pour organiser votre voyage au Sénégal, je vous propose aussi un autre article, sous un autre format : un carnet pratique avec plein de conseils d’organisations. La période idéale pour visiter le Sénégal, le visa, les vaccins, le paludisme, où loger, voyager en sac à dos ou réserver un tour organisé… Je vous dévoile tout ce qu’il faut savoir pour passer de merveilleuses vacances au Sénégal 🙂
2 thoughts on “Voyage au Senegal : que faire en 10 jours au Sénégal ?”
MERCI DE M’AVOIR FAIRE REVER JAI VRAIMENT AIME. JE M’Y PREPARE AUSSI MAIS PEUT ETRE POUR UN LONG SEJOUR…
Merci Emilie pour cette belle chronique, fraiche et colorée de superbes photos.
Tu m’as fait replonger dans mes jeunes années où j’ai eu le bonheur de sillonner quelques pays d’Afrique, Tanzanie, Rwanda, Ouganda, Kenya, Burkina Faso, Mali. La richesse se situe dans les rencontres et les discussions plus que dans les paysages et les monuments.
Ca donne envie de repartir…