Voyager après une rupture, fuir ou se retrouver ?
Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de ce qui m’a amenée sur la route. Certains voyageurs entrent par choix dans la vie nomade. C’est une vie faite de liberté et d’instabilité, de doutes et de purs moments de beauté.
Pour d’autres, comme moi, ce sont des détours imprévus dans un parcours bien tracé qui nous envoient sur la route. Et pas de la plus douce des manières : je suis partie voyager après une rupture.
Vous vous demanderez peut-être après votre lecture pourquoi livrer sur le net à des yeux étrangers un texte aussi personnel. Je souhaite sur ce blog faire découvrir ma vie nomade. Hors c’est mon histoire qui m’a amenée sur cette route. Je ne me voyais donc pas partager mes aventures sur un blog voyage sans raconter comment tout a commencé.
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Pour autant, j’ai longtemps réfléchi avant de partager mon histoire. Dans un monde où il faut être infaillible, où il ne faut montre que réussite et perfection, révéler ses échecs et ses doutes est une preuve de faiblesse.
Mais j’ai découvert ces deux dernières années que la sincérité est ce que l’on a de plus précieux. Il n’y a aucune honte à être vrai et à partager ses émotions. Nous sommes tous humains, nous avons tous à un moment souffert et lutté.
Partager mon histoire, c’est espérer qu’elle pourra inspirer, faire sourire ou redonner espoir, ne serait-ce qu’à une seule personne qui traverse aujourd’hui ce qui m’a fait souffrir hier.
J’ai donc décidé de vous expliquer pourquoi je suis partie voyager après ma séparation. Si vous vous demandez comment s’en sortir d’une rupture, je vous donne ma méthode 🙂
Adieu les faux-semblants, pour vous je choisis d’être vraie. Confidences en vue !
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Une séparation inattendue après un mariage éclair
La fin du conte de fée
Il arrive que la vie nous réserve des surprises que l’on n’aurait jamais imaginées, même dans ses pires cauchemars. C’est ce qui m’est arrivé quand, après quelques semaines de mariage, mon prince-pas-si-charmant a décidé de m’éjecter du carrosse. Après 5 ans d’amour et un mariage en grande pompe, ma vie ne prenait pas la direction soigneusement planifiée.
J’aurai pu m’effondrer et ne jamais m’en remettre. J’ai bien failli. Mais face à une situation qui avait le pouvoir de me briser, quelque chose s’est éveillé en moi. Sans me demander mon avis, une force venue de l’intérieur, un instinct de survie ou un besoin de déguerpir pour ne pas sombrer m’ont fait m’acheter un backpack chez décathlon et monter dans un avion.
Les phases de deuil
C’est difficile de savoir comment aller mieux après une rupture. Les « spécialistes », c’est à dire votre grande tante, voisine, ou le monsieur qui vous filera un mouchoir en vous voyant pleurer au supermarché, vous expliqueront qu’il faut traverser plusieurs phases avant de faire son deuil d’une relation.
Ces phases portent les doux noms de choc, déni, colère, tristesse, résignation et acceptation. Elles permettent d’atteindre la reconstruction. Mais il arrive que ces phases soient toutes éclipsées par un besoin qui surplombe tout le reste : partir.
Partir pour ne pas sombrer, partir pour ne pas s’effondrer dans son lit avec un pot de glace et ne jamais en ressortir. On est à la limite de la caricature, et pourtant. Quand votre coeur se brise en petits morceaux, elle est grande la tentation de se laisser couler et de s’enfoncer dans sa tristesse. Ma famille, mes amis (et mon adorable chien) m’ont été d’un grand secours, mais j’ai vite senti une envie irrépressible monter en moi : une envie d’ailleurs. Je ne savais pas comment aller mieux après ma rupture. Mais partir voyager solo après ma rupture a été ma solution.
Est-ce que c’était une bonne idée de partir seule en voyage avec le coeur brisé ? Spoiler alert : le nom de mon blog semble indiquer que OUI !
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Partir voyager après une rupture, bonne ou mauvaise idée ?
Quelques mots de toi à moi
Une séparation est toujours une épreuve. Si tu es en train de lire cet article, tu as sûrement cherché dans google « comment se remettre d’une rupture » ou encore « voyager après une séparation ». C’est un peu prétentieux de dire que je sais ce que tu ressents, car on ne se connaît pas. Mais saches que je comprends. Tu as mal, envie de changement et de partir loin.
Je suis passée par là. J’ai envie de te dire que tu iras mieux, que le temps te guérira et que tu n’as pas idée des merveilles qui t’attendent. J’ai envie de t’envoyer plein de soutien et de bonnes ondes. Mais je sais qu’aujourd’hui, c’est très difficile et qu’envisager un avenir plus serein est compliqué. Alors je te dirais juste que je suis là. On ne se connaît pas, mais c’est parfois plus simple de parler avec une inconnue alors n’hésite pas à m’envoyer un message si tu en as besoin.
En effet, comme toi aujourd’hui, j’ai vécu des moments très douloureux. Ma rupture à tout remis en question dans ma vie et surtout moi-même. Déstabilisée, ayant perdu mes repères, je ne savais plus qui j’étais, ce que j’aimais et ce que je voulais. Dévouée toute entière à ma grande histoire d’amour, j’avais fait beaucoup de sacrifices pour ma relation.
Mettre ses rêves de côté par amour
Partie à 15 ans étudier 4 mois en Allemagne (coucou la génération Tokio Hotel), j’ai ensuite vécu au Canada puis obtenu un Master 2 en Management du Tourisme. Je rêvais de travailler dans des endroits de rêve, de voyager beaucoup. Mais parce que je pensais qu’une relation nécessite de faire des sacrifices et parce que j’avais l’espoir que d’autres projets me permettraient de m’épanouir, j’avais mis de côté mes rêves de carrière à l’étranger.
Après mes études, je suis revenue dans ma région d’origine pour me marier et y créer un projet touristique avec mon mari. J’ai développé deux entreprises à 24 ans. Un beau challenge certes, mais tout de même loin de ma vie rêvée sur les îles. Mais après tout, quand on a trouvé le bon, le reste n’est pas si important… si ?
Ben comment te dire ma grande… en fait, si. Car quand le grand amour se fait la malle et qu’on se retrouve chez Papa-Maman à 25 ans, on se prend une claque et on se rend compte que les contes de fée, c’est réservé aux dessins animés Disney. Maintenant que tout avait basculé, je me devais de me bouger, pour moi.
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Où partir après une rupture : pourquoi pas un PVT en Australie ?
Se séparer, une opportunité ?
Aux yeux du monde, quelques semaines après ma séparation, je m’en sortais plutôt bien. Je souriais, je voyais mes amis, je faisais des projets de voyage. Je vivais à 100 à l’heure. Bref, en apparence j’avancais. Je sais maintenant que cette précipitation avait une raison d’être : ne pas avoir le temps de se poser, ça permet d’éviter de penser.
Même si les gens marchaient sur la pointe des pieds autour de moi, ils étaient rassurés de voir que je ne m’effondrais pas. La rupture était une épreuve, bien sûr. Mais j’essayais de la transformer en opportunité.
Faisant face à la partie de moi détruite, une formidable pulsion de vie me poussait à évoluer. Je dévorais des livres de développement personnel, j’avais envie de danser, je m’émerveillais devant des photos de paysages lointains. J’étais prête à me battre pour retrouver la joie de vivre.
Mais en grattant sous la surface, je me rendais bien compte que j’avais des choses à réparer. Dans ma tête, une seule idée revenait en boucle : partir. Partir maintenant, partir loin, partir seule. Partir pour me retrouver.
L’Australie, envers et contre tout
Était-ce une bonne idée de partir seule à l’étranger si tôt après une rupture ? Pour être totalement honnête, je ne me suis pas vraiment posé cette question. J’avais déjà un billet d’avion pour un départ six mois plus tard, direction l’autre bout du monde : l’Australie. Ces billets, payés si chers, réservés depuis plusieurs mois pour notre futur voyage de noces. Petite blague de la vie.
J’avais trop perdu pour renoncer à cela aussi. Dès la rupture, je m’étais accrochée à cette idée : je partirai. Quand même. L’aventure australienne était mon rêve depuis des années. Faire le tour de l’île-continent en van, explorer le bush, voir des plages de rêve. Mais nous avions chacun notre petite entreprise en pleine croissance. Alors à la place de l’année de road trip dont je rêvais, on s’était mis d’accord pour partir un mois.
Maintenant, qu’est-ce qui me retenait ? L’idée s’installa peu à peu dans mon esprit : j’utiliserai le billet d’aller… Pas le billet retour. Voyager seule après cette rupture, pendant deux ou trois mois, me ferait le plus grand bien. Cela me donnerait aussi le temps de décider de ce que je souhaitais faire de mon nouveau futur en solo.
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Rupture douloureuse : comment s’en sortir par soi-même
Fuir pour s’en sortir
Forcément, mes proches ont pris peur : qui a envie de voir sa fille, sa soeur ou son amie au coeur brisé s’envoler seule pour une destination si lointaine ? Sans qu’ils ne me le disent, je savais qu’ils avaient peur qu’une fois seule à l’autre bout du monde, je me brise.
Cette période de tristesse que je refusais de vivre en menant une vie à cent à l’heure leur semblait nécessaire. Voyager, à leurs yeux, c’était fuir la réalité. Je n’étais pas du même avis. Le déménagement, ma maison vide et mes robes de mariée dans ma chambre d’ado me la faisaient bien voir en face, la réalité.
En se terminant, cette relation faisait disparaître nos projets de vie, mais aussi notre projet professionnel commun. Bye bye mon entreprise et mes revenus. Pour moi, tout était à recommencer. Rien ne me retenait plus matériellement. Ma décision était prise. Même si mes proches allaient énormément me manquer, je ne voulais pas passer des mois à me morfondre chez mes parents : j’allais partir.
Partir sur un coup de tête
Avant mon projet australien, j’avais quelques mois devant moi. Je me mis donc à la recherche d’un projet pour m’évader. La liberté était totale : HelpX au Portugal, jeune fille au pair à Londres, VIE en Afrique du Sud… Je ne savais pas où partir après ma rupture.
Puis Facebook s’en est mêlé. J’avais rejoint des groupes de discussion entre voyageuse afin de trouver de l’inspiration et du courage. J’y ai trouvé l’aventure : je suis tombée sur le post d’une québécoise qui, après une rupture soudaine, cherchait une copine de voyage pour partir à l’aventure en Asie du Sud-Est pour guérir de sa rupture ! Je n’avais même pas envisagé l’Asie mais je n’étais plus à une folie près. On échange quelques messages, le courant passe bien : c’est parti, on prend nos billets !
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Voyage solo après une séparation : enfin se retrouver
Se surpasser et à nouveau s’aimer
Quelques semaines plus tard, c’est avec un sac énorme et le sourire aux lèvres que je suis partie pour la Thaïlande. Je ne le savais pas encore mais je faisais dans le cliché. Je réalisais en effet une fois sur place que la Thaïlande était en quelque sorte le pays officiel des coeurs-brisés-qui-veulent-se-changer-les-idées. Venus de tous les coins de la terre, des célibataires fraîchement séparés se donnaient rendez-vous pour explorer le pays et faire la fête jour et nuit.
Ce n’est pas cette folle ambiance qui inscrit la Thaïlande pour toujours dans mon histoire, mais les challenges que j’y relevais. Après une rupture si difficile, mon estime de moi-même était au plus bas. Sortir de ma zone de confort et me prouver que j’étais capable d’énormément de choses seule me fit beaucoup de bien.
À l’aube du renouveau ?
Je prenais ma vie en main, j’assumais mes besoins, je m’écoutais, sans compter sur la présence rassurante d’un petit ami. Pour la première fois, je ressentais un sentiment de totale liberté. Malgré ma rupture toute fraîche, je me sentais heureuse et épanouie de l’autre côté de la terre.
Après ce mois en Thaïlande, je réfléchissais sérieusement à mon projet de vie. Mon futur était à redessiner et c’était peut-être l’occasion de trouver une nouvelle voie. Je souhaitais depuis toujours travailler à mon compte et je ne voulais plus m’arrêter de voyager. Je m’intéressais de plus en plus au parcours des « nomades digitaux », ces professionnels qui travaillent depuis leur PC tout en parcourant le globe, tout en préparant mon voyage pour l’Australie.
En fin d’année, la signature de mon divorce mettait un point final à une histoire de 5 ans. 2017 se terminait, je m’étais mariée, j’avais divorcé, et je renaissais. Fin de l’histoire ?
Pas vraiment. Le grand départ pour l’Australie est arrivé. J’en rêvais, il était là et je partais sereine. Mes voyages précédents s’étaient merveilleusement bien passés, bien sûr j’avais des coups de mou, mais j’allais bien non ? Je m’occupais de moi, je faisais 100 000 choses à la fois et je transformais cette histoire triste en une opportunité donc une bonne partie de la génération Y rêve, devenir une voyageuse professionnelle ! Tout allait pour le mieux, mon sourire le criait au monde. Tout du moins, il essayait.
Car j’ai compris à mes dépens que la souffrance ne se fuit pas. On peut bouger dans tous les sens, se cacher, danser comme une folle avec la vie pour essayer de ramener la joie et d’oublier, la douleur ne s’en va pas comme ça. Elle se cache, la coquine, elle patiente jusqu’au moment où vous vous y attendez le moins, pour venir réclamer son dû.
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Le voyage après une rupture amoureuse, un antidote ?
Vivre la souffrance, enfin
Car on peut dire que je ne m’attendais pas, une fois arrivée en Australie, à me sentir peu à peu submergée par la tristesse. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Je réalisais mon rêve alors pourquoi je craquais ? Pourquoi maintenant ? Il m’a fallu un peu de temps pour comprendre pourquoi j’avais attendu 6 mois pour enfin vivre cette tristesse entière et profonde.
Après plusieurs mois de mouvement perpétuel, je me posais enfin pour travailler dans un ranch dans le désert australien, afin de financer mon road-trip à venir. Finie la fête, finie la course aux destinations, fini l’étourdissement. À moi les longues journées de travail et les soirées emplies de solitude m’offrant tout le temps du monde pour penser.
Un peu de stabilité venait réveiller les sentiments si douloureux que j’avais enfouis profondément, par peur de sombrer. J’affrontais enfin ces phases de deuil affectif. Et ça pique, le deuil affectif…
Arrêter de se fuir et guérir
Il faut aussi dire que j’étais sado-masochiste sur les bords : dans mon backpack, j’avais amené pas moins de 2 kg de livres sur la psychologie et la spiritualité. Partir, c’était pour moi un moyen de surmonter la rupture. Je sentais bien, avant de m’en aller, que durant mon voyage il me faudrait creuser en moi-même si je voulais me relever complètement. Mais je ne savais pas que pour remonter la pente, il fallait vraiment toucher le fond.
J’ai compris en voyage que mes proches avaient raison : c’est de l’autre côté du monde que j’ai réalisé ce que j’avais vécu et que j’ai mesuré la profondeur du manque et de ma blessure. Là-bas, j’ai admis que mon envie d’ailleurs, c’était certes une envie d’être ailleurs que chez moi, mais c’était surtout une envie d’être ailleurs qu’en moi-même.
J’avais essayé de fuir la réalité car tout affronter me semblait alors impossible. Voyager après la rupture m’avait semblé être la solution idéale : pas de souvenirs avec l’autre dans ces lieux nouveaux, pas de ventre qui se creuse en passant devant le château de notre mariage, personne qui me connaît. Je pensais que je pourrai facilement repartir de zéro.
L’écriture, ma plus belle thérapie
Mais j’avais beau ne rien emporter de mon ancienne vie dans mes aventures, je ne pouvais pas me débarrasser de moi-même. Au fin fond du désert australien, je me confrontais enfin à tout ce que j’avais fui. Et c’est en creusant les plaies ; en admettant mes erreurs ; en cherchant à me comprendre ; et en pardonnant, que j’ai fini par me retrouver. J’ai admis la douleur et c’est cette étape qui m’a rendue sereine. J’étais prête à avancer vers une autre étape. Et la vie m’offrait cette nouvelle étape.
Pour traverser la rupture, j’ai repris la plume après des années de silence. Passionnée de lecture, les mots ont toujours été mon moyen d’expression favori. Ma séparation m’avait fait remplir des carnets entiers et je redécouvrais le plaisir de l’écriture.
Et comme l’Univers place toujours sur notre route ce que l’on souhaite (ou redoute) le plus, une formidable occasion s’offrit à moi. Je commençais à rédiger des articles de voyage pour un célèbre site de voyage en Australie. Combiner le voyage et l’écriture, mes deux passions, qu’aurai-je pu demander de plus ? La flamme était ravivée et j’ai eu envie d’un blog pour partager mes aventures et mes conseils voyage. Quelques mois plus tard, je créais Lily the Nomad.
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Voyager pour guérir d’une rupture, et pas pour fuir
Une fuite nécessaire
Monter dans un avion pour la Thaïlande après ma rupture fut salutaire. C’était une fuite, je l’ai compris plus tard, mais une fuite nécessaire pour permettre à mon coeur un peu trop abîmé de se reposer. Voyager seule après ma séparation a été une aide incroyable, un baume sur mes plaies, mais le voyage ne fait pas tout. Comme le dit si joliment Keny Arkana « guéris car si tu es mal en toi-même, ce sera pareil autre part ». Je l’ai compris pendant ma quête d’autre part.
Changer de décor ne m’a pas permis de laisser la douleur derrière moi. C’est quand j’étais prête à accepter, que tout en moi s’est débloqué. Alors oui, en voyageant j’ai fui. J’ai fui mon quotidien, j’ai fui ce que j’avais perdu.
Là-bas, me retrouver
Mais c’est en fuyant que je me suis retrouvée. De l’autre côté de la terre, je me suis retrouvée en m’écoutant, en rêvant très grand et en vagabondant. J’ai découvert que c’est sur la route que je trouve mon bonheur. Mon cœur chante lorsque je suis au volant de mon van, sur ces routes australiennes interminables et que le soleil balaie de ses rayons dorés la terre rouge du désert. Mon sourire se décroche de mon visage et s’envole quand je contemple la mer et l’écume qui envahit la plage. Je lâche enfin prise lorsque les vagues effacent mes pas sur le sable.
Si le besoin de fuite engendré par la séparation est passé, mon envie de mouvement ne s’est, elle, pas estompée. Je n’ai pas de plan, pas de date de retour et je profite de chaque nouveau détour que la vie me fait prendre.
Une partie de moi espère qu’un jour, mes pas me mèneront vers ce lieu qui fera battre mon cœur et que mon esprit me soufflera « tu es arrivée ». En attendant, je parcours le monde et je vous raconte mes aventures.
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Si vous lisez ces mots, c’est que le titre de l’article vous a interpellées. C’est que vous aussi peut-être, vous avez eu le coeur brisé. Vous êtes peut être parties en vélo, en moto ou en bateau, peu importe, comme moi, vous avez fui. Je sais que vous avez eu le coeur en petits morceaux et que vous avez vu en l’ailleurs un moyen de respirer à nouveau. J’espère que vous avez trouvé votre voie.
Je pense que lorsqu’on traverse une épreuve, la douleur nous suit partout et il n’y a, à mes yeux, qu’une solution pour se retrouver : arrêter de fuir cette tristesse, l’affronter et l’accepter comme une part de notre vie, qui ne nous définit pas mais qui est bien là.
7 thoughts on “Voyager après une rupture, fuir ou se retrouver ?”
Je retrouve l’Emilie du collège et qu’est ce que c’est bon !
Ton écriture, ta détermination, la poursuite de te rêves.
Hâte de lire la suite de tes aventures.
Plein de bisous
Oh merci ma Candice, ça c’est un commentaire qui fait plaisir à lire !! Je t’embrasse
Quelle plume…
Quelle belle idée…
Je serai une fidèle lectrice ♥
Merci pour le partage de ton expérience ! Comme toi j’ai pris mon envol (dans tous les sens du termes!) après une rupture. Je me souviendrai toujours du soir où derrière mon écran d’ordinateur j’ai acheté un billet d’avion pour New York, pour moi toute seule. Et je chérirai cette ville éternellement car je m’y suis trouvée. C’était il y a presque 4 ans et j’y suis retournée 2 fois depuis! Je parcours le monde dès que j’en ai l’occasion, c’est devenu une véritable drogue. Contente de suivre tes aventures 🙂
Je pense que ce voyage post-rupture qui nous libère et nous redonne confiance reste inoubliable, quelque soit le nombre de voyages que l’on fait après… Merci pour ton commentaire, plein de bisous où que tu sois en ce moment !
Thank you for the wonderful article
Je viens de lire ton article entièrement après avoir fait plusieurs recherches sur le voyage post-rupture… Ayant justement peur de partir seule après ma rupture récente. Je sais d’avance que ce sera fuir mes propres douleurs, et en même temps j’y fait face depuis 2 mois, avec un fin d’etudes presque catastrophique. Alors, comme toi, je me dis que même si j’emporterai avec moi mes peines, au moins, je m’occuperai l’esprit… La question est maintenant « comment passer le pas »…
Merci pour ton article très personnel mais dans lequel je me suis retrouvée un peu. Au plaisir de te lire,
Laetitia