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Lily the Nomad

Ma vie sur la route

Emilie Mika blogueuse voyage
Comment Instagram peut gâcher nos vacances

Comment Instagram peut gâcher nos vacances

12 janvier 2019 Lily

J’adore Instagram. En tant que passionnée de voyage, comment ne pas être envoûtée par ces photos dépaysantes ? Grâce aux réseaux sociaux, il est plus facile que jamais de suivre des voyageurs inspirants. En un instant, je peux partager ma vie sur la route avec mes proches, même à 18 000 km de distance.

Mais je déteste aussi Instagram. Cette plateforme, tenue par des “vrais gens”, c’est tout sauf la vraie vie. “Mais Lily, pourquoi tant de haine et de violence ?” allez-vous me demander. C’est simple les amis, je pense qu’Instagram peut potentiellement pourrir nos vacances. Je vous explique pourquoi.

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La bulle Instagram versus la réalité

Après un an de vie de voyage, il m’est arrivé plus d’une fois, en arrivant dans des destinations de rêve de me dire… « Ah ». Ah oui, c’est sympa. C’est beau. Ah oui, la mer est bien turquoise dis donc. Mais bon. Et mon co-aventurier, exaspéré, de s’écrier :

“-Mais bon quoi ?!
-C’était plus joli sur Instagram.”

Bon d’accord, j’exagère le tableau. La plupart du temps, je me suis extasiée comme une gosse de 8 ans devant la finesse du sable (“t’as vu comment il fait couic-couic ?”), j’ai sauté dans les vagues, je me suis roulée dans l’herbe, bref une vraie pub pour shampoing.

Mais même si j’en ai honte, je dois avouer qu’il m’est aussi quelques fois arrivé de ressentir un léger pincement de déception. Face à des endroits pourtant d’une grande beauté, j’ai ressenti comme un manque. Mais un manque de quoi ?

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Lily est en crise… et s’auto-analyse

J’ai d’abord cru que j’avais perdu ma capacité à m’émerveiller…et ça m’a fait flipper. J’ai presque été convaincue que j’avais vu trop de belles choses et que je devenais une sale gosse blasée. Est-ce que je méritais encore de voyager ?

Je me suis sentie coupable. Moi qui me suis toujours facilement émerveillée, je faisais la fine bouche sans raison, et ça me dérangeait.

Pendant cette période de doute, j’ai continué à poster des photos de mes voyages sur les réseaux sociaux à grands coups de retouches, d’intensification de la couleur, et un peu plus de lumière par-ci, et des ombres par là.

J’ai retiré mes chaussures pour un style “je suis bohème, je me balade pieds nus sur les rochers qui coupent”. J’ai escaladé des clôtures pour obtenir LA photo sur ce spot sympa, arqué le dos et rentré le ventre d’une manière très très naturelle (j’essaie toujours de m’en convaincre). J’ai attendu que les cohortes de touriste passent pour obtenir un arrière-plan vide. Bref, j’ai joué le jeu d’Instagram.

C’est à ce moment que j’ai réalisé ce qui clochait (outre le fait que je mange une glace en me baladant seule dans un champ de lavande, le regard tourné vers l’horizon).

danger instagram

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Instagram rend nos yeux trop exigeants

Arrivée dans certaines destinations, dont j’avais vu des photos en ligne, tout me semblait « pas assez ». Pas assez lumineux, sauvage, coloré… Pas assez semblable à mes attentes.

Instagram me donnait un espoir impossible, celui de retrouver dans ma réalité des paysages d’illusion. Car les photos quasiment professionnelles postées par les influenceurs requièrent énormément de travail de composition et de retouche. Elles ne représentent pas forcément la réalité de la destination.

Ma confrontation à cette même réalité engendrait de temps à autres un sentiment de déception. J’aurais voulu que tout soit comme dans un film, comme dans un rêve, comme sur Instagram quoi. Hors ce n’est pas la réalité du voyage.

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Le voyage dans la vraie vie

Accepter les contraintes du tourisme

Quand on découvre un pays sur les sentiers battus, il faut se faire à l’idée de partager des paysages magnifiques avec des centaines d’autres touristes. On doit accepter qu’il pleut et que l’ambiance est tristounette. Que les voisins ne veulent pas se taire pendant le coucher de soleil – zut alors, ils se rendent pas compte que c’est un moment sacré ?

Mais même si vous aviez d’autres attentes pour ce lieu paradisiaque – en photo – bien sûr qu’il vaut le coup d’œil, même si vous n’y êtes pas seule… Et que vous n’avez pas une robe de rêve qui flotte dans l’air, trois superbes hommes torse nu qui portent votre panier de pic-nic vintage et un bébé chien assorti à votre filtre Instagram favori.

Bon, il m’a fallu un peu de temps pour renoncer à cette idee. (Non je plaisante. Quoique.)

La face cachée d’un pays est souvent ce qui nous frappe de plein fouet une fois sur place. Malgré mes nombreuses recherches pour préparer mes voyages, j’ai été surprise en découvrant que Bali n’est pas composée que de plages et de rizières, mais aussi d’une quantité incroyable de déchets. Que les routes d’Australie sont parsemées de cadavres de kangourous. Tout comme les touristes seront éternellement choqués de constater que Paris est sale et pue (je sais, ce n’est pas glamour, mais j’ai décidé de ne pas vous mentir, moi, ma ptite dame !).

 

mensonge Instagram déchets bali
Les contrastes de l’île indonésienne de Nusa Penida : les déchets s’accumulent sur le bord de la route qui mène au célèbre point de vue de Kelingking

J’avais beau avoir lu ces informations de part et d’autre, elles m’avaient moins marquée que les photos idéalisées de certains comptes instagrams. Je n’étais pas préparée à ces découvertes, malgré tous mes efforts pour planifier mes voyages. Je me suis rendu compte que c’est au rythme de sa propre exploration que l’on brise le mythe. On découvre alors un vrai pays avec des vrais gens, des vrais problèmes, non pas un eldorado. Et après tout, c’est pour cela qu’on voyage, non ?

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L’influence d’Instagram dans le domaine du voyage

Je ne veux pas blâmer les comptes instagrams d’influenceurs de voyage qui publient des photos magnifiques. À titre personnel, ces photos m’inspirent et me font rêver.

Je pense que nous sommes tous en partie responsables de cette « idéalisation » de certaines destinations. On la crée tout d’abord en publiant des photos idéalisées. On la développe en mettant en scène nos vacances (oui, on le sait que ton chapeau ne va pa s’envoler et que c’est juste pour faire joli).
Enfin, on subit cette idéalisation lorsqu’on se rend compte que les auteurs des photos qui nous ont inspirés, ont un peu triché… Comme nous, en fait.

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Deux nuits différentes en roadtrip : la première en freecamp bondé, l’autre seuls au milieu de la nature… Quelle photo ai-je publié à votre avis ?

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L’art de trop préparer son voyage

En tant qu’humains, nous avons parfois des attentes disproportionnées. C’est dans notre nature, nous en voulons toujours plus. Ce qui nous suffit aujourd’hui ne sera plus assez demain. Nous sommes dans une quête de plaisir et de satisfaction, et ce spécialement lorsqu’on voyage. On veut en prendre plein les yeux. On a presque l’impression que cela nous est dû.

“Eh Bali, t’as intérêt à être vraiment aussi canon qu’en photo, parce qu’on a lâché un SMIC pour venir, hein.”

Le problème de ces attentes, c’est qu’elles créent une déception où il ne devrait pas y en avoir. Nous ne serions pas déçus si nous n’étions pas accros à Instagram. Lorsque nos parents voyageaient, ils achetaient le Lonely Planet et se rendaient sur place pour découvrir avec leurs propres yeux… Tandis que nous épluchons les blogs et comptes instagrams pour étoffer notre to-do-list.

Même s’il fait de nous des explorateurs plus préparés, Instagram peut aussi faire perdre de sa spontanéité au voyage. Bien sûr, on pourrait décrocher de nos téléphones, ne rien regarder à l’avance et se laisser surprendre. Beaucoup de mes amis voyagent de cette façon.

Mais une partie d’entre nous voit les choses différemment. Mûs par une certaine urgence de vivre, nous avons tendance à vouloir tirer profit de chaque instant et à accumuler les expériences. Nous sacrifions la surprise au bénéfice de l’optimisation de notre temps… Et Instagram est ravi de nous y aider.

Cette plateforme nous influence beaucoup plus qu’on l’imagine. Les photos de nos amis sont une invitation au voyage bien plus authentique que celles des offices de tourisme. Les réseaux sociaux nous donnent la capacité de jeter un coup d’oeil aux vacances de nos voisins ou de notre boss. Elles ont une influence concrète sur nos choix de vie.

Il suffit de voir l’enquête réalisée par Schofield qui estime que 40% des moins de 33 ans prennent en compte le potentiel Instagramable d’une destination dans leur choix de vacances. Plus c’est photogénique, plus on s’y précipite.

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De l’autre côté de ce superbe coucher de soleil à Seminyak, Bali il y a… tout ce petit monde

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Génération connexion et optimisation

Avec l’exposition permanente de nos vies sur les réseaux sociaux, je me dis quelques fois que l’on se met nous-même sous pression en exigeant de nos vies la perfection. On déploie beaucoup d’efforts pour montrer qu’on adore notre vie.

On partage des petits bouts de notre quotidien en ligne pour impressionner ceux qui nous critiquent dans notre dos, rendre les collègues jaloux ou plus simplement partager nos beaux moments avec les gens qu’on aime. Mais le métro, c’est pas glamour, le bureau, pas photogénique. La vie de tous les jours, c’est différent des vacances. Moins de soleil, moins de cocotiers, moins de bronzage.

 

Une obsession de la perfection

Alors c’est agréable d’avoir le contrôle, dans cet espace Instagram rien qu’à nous, notamment en voyage. Pour une fois, on a le choix de montrer seulement le plus beau. On sort toutes ses belles tenues et on dit à chéri de sourire pour la photo (“Mais lâche ton Pokemon Go, c’est pas possible ça, t’as quel âge ?”). Puis on se lâche sur les réseaux pour partager nos vacances “parfaites”.

On publie une photo de l’eau turquoise des Philippines… En oubliant de montrer la triste ville de Manille. On pose d’un air lascif sur la plage de Koh Phi Phi, en occultant les dix autres instagrammeuses qui font de même. On rit à pleine gorge pour la photo… Alors qu’on a envie d’étrangler Chéri qui a booké un hôtel pourri dans un coupe-gorge.

Bref, on ne ment pas, bien entendu. Mais… on O-P-T-I-M-I-S-E

On modifie un peu les photos. On les rend plus uniques, plus magiques. Comme moi, vous avez peut-être quelques fois l’impression que les photos ne rendent pas justice à la richesse des couleurs, l’intensité de la lumière. Alors on altère un petit peu la vérité.

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Ok, je l’admets, j’ai exagéré avec les retouches sur ce coup là. J’ai envie de me justifier en vous promettant qu’à travers mes petits yeux émerveillés, le lever de soleil aux 12 Apôtres avait les couleurs intenses offertes par la retouche

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Instagram, je te hais comme je t’aime

Au fond, on le sait, ce n’est pas si grave qu’on retouche nos photos. Peu importe le regard moqueur des touristes quand on fait les beaux et qu’on prend la pose. Car après tout, on adore ça, après notre retour, se plonger dans nos photos de voyage multicolores. Elles réveillent de beaux souvenirs. Quant aux commentaires positifs de nos followers, ils nous font plaisir et pour certains, boostent notre estime. Hors (attention psychologie de comptoir, j’ai lu trop de livres de développement personnel) les humains ont un fort besoin de validation. Les réseaux sociaux semblent donc être un support idéal pour partager nos voyages. Ils sont même conçus pour nous rendre accroc, en activant notre système de récompense à travers la libération de dopamine à chaque fois que les likes s’envolent. Likez-moi autant que vous m’aimez, pour que ke me sente exister. Nous sommes tous prisonniers des mêmes peurs au fond. C’est pour cela qu’à mes yeux, les réseaux contribuent à la pression de mettre en scène une vie parfaite, exaltante et jamais plan-plan. Comme si c’était possible.

J’espère qu’Instagram ne nous volera pas notre capacité à nous émerveiller devant la simplicité. Que les réseaux sociaux et la quête effrénée à la photo parfaite ne nous rendront pas incapables d’accepter le monde tel qu’il est, imparfait et contrasté. Ne soyons pas naïfs. Rappellons-nous que les comptes Instagram sont un joli moyen de s’inspirer, mais que la majorité des publications restent très éloignées de la vérité.

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L’arnaque suprême qui m’a vraiment agacée : le temple Lempuyang à Bali. Les merveilleuses photos donnent l’impression que le temple a les pieds dans l’eau… Alors qu’il s’agit d’un miroir tenu par les locaux qui font payer pour s’y prendre en photo ! Cette mise en scène attire des dizaines de touristes et empêche de visiter tranquillement ce superbe temple.

Instragam n’est pas la réalité. Et c’est facile de l’oublier. On peut se sentir frustré quand on y compare sa vie à celle des autres. Certains semblent être en permanence en vadrouille à vivre des aventures bien plus excitantes que notre vie quotidienne. Mais souvenons-nous qu’il est facile avec les réseaux sociaux de donner l’impression d’avoir une vie trépidante… en recyclant ses vieilles photos depuis son bureau !

Dans mon cas, je partage depuis plusieurs semaines sur mes réseaux des photos de mon roadtrip en Tasmanie. Pourtant je suis arrivée il y a peu dans une retraite dans la nature, où je prends du temps pour lire et pour écrire. Mais ça, mon fil Instagram ne vous le dit pas puisque je continue à y poster des photos des semaines précédentes.

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N’oublions pas de vivre

J’espère que le fait de partager au monde nos moindres photos de voyages ne deviendra pas avec le temps un obstacle à notre capacité à nous émerveiller. Je suis effrayée, par moi même et par les autres, lorsque je vois les téléphones envahir l’espace de chaque coucher de soleil. Ou encore quand je nous vois tourner le dos au paysage pour prendre la pose… en oubliant quelques fois de simplement admirer la vue.

Cette année, je me suis mise en retrait des réseaux sociaux pendant quelques semaines alors même que j’enchaînais les voyages. En effet, je me suis rendu compte qu’il m’arrivait de prendre plus de temps à chercher le meilleur angle pour ma photo, qu’à regarder autour de moi.

Depuis, je me suis remise à publier sur Lily the Nomad car j’aime prendre des photos et partager avec vous ma vie sur la route. Mais j’essaie d’être plus consciente de mes mauvaises habitudes et de mon addiction à mon appareil photo. Je veux profiter pleinement de chaque expérience avec mes yeux, en étant pleinement présente. Nos souvenirs valent mille images !

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Comment j’imagine ma vie en van VS ma vraie vie en van

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Note de la rédaction (coucou c’est moi)

J’exagère volontairement dans cet article notre rapport à Instagram. Pour être honnête avec vous, je me lasse au bout de 30 secondes de faire voler ma jupe et d’avoir l’air mystérieuse-inspirée-sympathique. La plupart du temps je pose, je me sens ridicule, je rigole de moi-même ce qui donne la seule bonne image, puis je repars explorer les alentours.

Mais j’aime ces photos plus ou moins naturelles que je partage avec vous sur Lily the Nomad. Elles me rappellent les expériences que j’ai vécues. Certaines sont rattachées à de bons souvenirs, d’autres moins. Toutes sont retouchées. Sans virer à l’excès, c’est aussi le moyen de donner une empreinte unique à une photo qui a été prise des milliers de fois par d’autres. J’aime penser que c’est une forme d’expression artistique. Rendre mes photos plus marquantes, c’est ma façon de sublimer ce souvenir dans ma mémoire.

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J’essaie vraiment… Mais le naturel revient (très vite) en force !

 

Quelques questions à Estelle et William, blogueurs voyage

Parce que je souhaitais vous présenter une autre vision que la mienne, j’ai eu le plaisir d’interroger Estelle et William, un couple de voyageurs partageant leurs aventures à travers des photos magnifiques. Je suis une grande fan de leur travail, ils ont un style unique et sont adorables & abordables. Vous pouvez les retrouver sur Instagram ou sur leur blog voyage Overglobe.

1. Comment Instagram vous influence-t’il dans vos choix de voyage et dans vos préparatifs ?

Honnêtement Instagram nous influence dans nos choix de voyages mais pas comme on pourrait le penser ! En fait on a tendance à fuir une destination quand on voit qu’elle est très à la mode sur Instagram, sinon on aurait sûrement fini au Sri Lanka ! Instagram ne nous influence pas du tout dans la préparation d’un voyage, on a plutôt tendance à ne rien prévoir et à organiser au jour le jour, sur place

2. Vous est-il arrivé d’être déçus par une destination que vous aviez choisi en vous inspirant d’Instagram ?

Pour nous c’est sans hésitation les Philippines ! On avait envie d’y aller avant que la destination ne devienne vraiment à la mode, c’était prévu dans notre itinéraire. Et quand on a vu que la destination commençait à être partout sur Instagram avec ses paysages de rêve on avait encore plus hâte d’y aller. Mais quelle déception sur place…

On a fait un article complet sur notre blog (découvrez pourquoi les Philippines ont déçu Estelle et William) pour expliquer cette déception. En bref, les photos nous faisaient rêver mais la réalité n’est pas la même. Les photos montrent toujours des endroits splendides, sans touriste et sous les plus beaux angles ! Mais en réalité les endroits touristiques sont absolument bondés, le tourisme de masse abîme les sites, tout est très sale et on ne voit jamais ces côtés là sur Instagram, c’est bien dommage. Un pays, ce sont des bons côtés et des mauvais côtés alors autant montrer les deux !

3. Pourquoi retouchez-vous vos photos ?

Alors il y a retouches et retouches. Il y a des retouches qui peuvent rendre une image quasiment irréelle et il y a des retouches qui sont là pour sublimer un aspect ou pour accentuer une émotion. En tous cas, c’est comme ça que l’on voit les choses !

Aujourd’hui toutes les photos professionnelles sont des photos retouchées, à l’époque de l’argentique les photos étaient elles aussi « retouchées » à leur manière. On a souvent tendance à employer le mot « retouche » de façon très péjorative mais pour nous il s’agit seulement de sublimer une photo. En général quand les retouches sont « bien faites » cela ne saute pas aux yeux, ça fait partie de la photo et du travail que l’on souhaite montrer, du style aussi.

Donc pour nous les retouches sont vraiment une façon d’accentuer un moment, une émotion, de façon à faire vivre la photo. C’est faire ressentir aux gens qui vont la voir, la même chose que l’on a pu ressentir en la prenant. Parce qu’il faut bien l’avouer, l’appareil photo ne capture jamais réellement ce que l’on voit dans l’objectif, notre état d’esprit au moment de prendre la photo et la raison pour laquelle on a décidé de prendre cette photo ici et pas ailleurs. Donc les retouches nous servent à s’approcher de la réalité que l’on a pu voir dans l’objectif en prenant la photo.

4. Pensez-vous qu’une plus grande transparence soit nécessaire sur Instagram ? (Moins de filtres, de retouche, montrer d’avantage tous les aspects du voyage…)

Instagram est le réseau du « beau », toutes les photos postées doivent être belles et donner envie de cliquer et d’aimer. À la création du réseau, c’était vraiment ce qu’on pouvait y voir, ce pourquoi ce réseau avait été inventé. Tout le monde sait que sur Instagram, c’est le beau qui prime et pas forcément le « vrai et transparent ». Sur beaucoup de sujet c’est bien triste, mais en ce qui concerne notre domaine, le voyage, une photo qui n’est pas de qualité donnera moins envie de cliquer et donc donnera moins de visibilité à son auteur et à son message. Dans le domaine du voyage, le but est de sublimer un endroit donc si vous voulez mettre en valeur un lieu qui vous tient à cœur, il faudra que la photo donne envie de cliquer !

Pour nous le plus important, avant même de donner envie de venir découvrir un lieu, c’est d’aimer ce que l’on fait et ce que l’on a envie de montrer. C’est un impératif pour nous de montrer la réalité d’une destination ou d’un moment. Pour montrer cela on se sert des story, elles permettent d’être spontanés et de montrer facilement ce dont on veut parler. Notre feed on le voit vraiment comme notre album de voyage donc non, nous n’avons pas envie de poster une photo « moche » juste pour dire : « voilà la réalité de ce lieu ». En le filmant, on trouve que ça a beaucoup plus d’impact ! Évidement tout ceci est très personnel, une photo belle pour nous ne le sera pas forcément pour quelqu’un d’autre. Au final quand on publie une photo c’est qu’elle nous plait à nous et cela nous sert à partage notre expérience autour du voyage.

Je remercie Estelle et William d’avoir accepté mes questions et je vous invite à les suivre sur leur Instagram over_globe.

Instagram est aujourd’hui un outil puissant de communication. Son rôle influent dans le domaine du voyage n’est plus à démontrer. Rares sont ceux qui n’y jettent pas un coup d’œil avant de s’envoler pour leur prochaine destination. Je suis curieuse de savoir si vous vous retrouvez dans cet article ? Je suis sûre que certains n’ont pas le même avis, alors à vos claviers, j’ai hâte de lire vos opinions !


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8 thoughts on “Comment Instagram peut gâcher nos vacances”

  1. Soontheroad dit :
    23 janvier 2019 à 2 h 20 min

    Article très interressant ! On est assez d’accord avec toi, Instagram ne montre que les beaux côtés mais comme ce st aussi si bien dit dans ton article c’est là particulier d’instagram de ne présenter que le beau 😊

  2. Florina dit :
    23 janvier 2019 à 4 h 28 min

    Superbe article ! Je me reconnais beaucoup, notamment dans le fait de ne pas réussir à vraiment “jouer le jeu” en prenant des photos mais après même si je suis bien accro à cette plateforme je préfère la vieille école en utilisant un guide ou l’avis des locaux pour me guider dans mon voyage et je trouve vraiment dommage qu’instagram pousse certaines personnes à aller plus dans des lieux que d’autres parce que c’est aussi ce qui rend des lieux paradisiaques submergés par les touristes… enfin, vraiment très intéressant et merci pour cette touche de rappel !

  3. Delphine dit :
    23 janvier 2019 à 7 h 15 min

    Une réflexion très pertinente sur cette fausse perception qu’Instagram nous donne d’une destination. A ne voir que des photos parfaites, on a tendance à oublier l’envers du décor. Je me faisais cette réflexion en allant voir la plage de Santa Anna sur l’île d’Amorgos. J’avais devant moi des touristes par dizaines agglutinés dans ce tout petit espace et je me disais que ça, on n’allait pas le voir sur Instagram ! Quand je prépare un voyage, je ne vais pas sur Insta et sur place, et quand je voyage, je suis absente des réseaux sociaux (je n’y pense même pas et c’est tant mieux). En revanche, j’ai aussi tendance à dégainer l’appareil photo et à moins profiter de l’instant présent. Mauvaise habitude de blogueuse !

  4. Clara dit :
    28 janvier 2019 à 10 h 08 min

    Alala ton article fait beaucoup réfléchir, et peur à la fois. J’y pensais depuis un moment mais c’est décidé je vais supprimer mon compte insta que j’avais pour mes photos de voyages… c’est malheureux mais tu as raison, je suis partie à Bali en septembre dernier et je crois que c’est à cause d’instagram que j’ai été déçue j’ai honte mais ma vision de l’île avait été faussée et toutes ces belles photos n’aide pas à refléter la réalité des choses. Je comprends que personne ne montre les déchets plastique sur les plages c’est pas beau sur un magnifique feed pourtant c’est la réalité des choses 😔
    Merci pour cette prise de conscience en tout cas et plein de bonnes choses pour toi 🙂

  5. Lily dit :
    16 avril 2019 à 22 h 44 min

    Merci beaucoup, on est bien d’accord Instagram c’est le culte du beau… Ce n’est pas désagréable pour les yeux c’est sur il faut juste ne pas se faire prendre au piège 😀

  6. Lily dit :
    16 avril 2019 à 22 h 46 min

    Je suis comme toi, j’adore les bon vieux guides papier ! Pas de photo juste quelques commentaires, et on en prend plein les yeux en arrivant… Merci pour ton commentaire en tout cas 🙂 !!

  7. Lily dit :
    16 avril 2019 à 22 h 48 min

    Merci Delphine, j’ai vécu la même chose que toi de nombreuses fois, des touristes partout (dont nous), bien loin de ce qu’on voit sur Insta ! J’admire la capacité à ne pas être sur les réseaux pendant tes voyages, j’essaie de faire pareil et c’est une bouffée d’air frais de réussir à déconnecter. Mais pour les photos en effet, je suis accro ! Merci pour ton passage 🙂

  8. Lily dit :
    16 avril 2019 à 22 h 50 min

    Bali m’a aussi choquée, des contrastes de folie entre déchets et paysages magnifiques, gâchés par le monde… Une destination que j’ai tout de même beaucoup aimée mais très différente de ce qu’on voit en ligne je suis d’accord. Merci pour ton avis, plein de bisous

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A propos de Lily

Bienvenue dans mon carnet de voyage !
✈ Éprise d’aventure et de liberté, j’ai quitté la France en 2017 avec mon sourire, mon stylo et mon sac à dos.
☁ Sans plan de route, je vagabonde entre l’Asie, l’Australie et l’Europe.
✎ Auteur & Freelance, je partage avec vous ma vie sur la route, des conseils pratiques et des articles engagés.
☀ C’est avec mes mots que j’espère à mon tour vous faire voyager.
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« Laisse loin la rumeur des villes Si ta vie es « Laisse loin la rumeur des villes 
Si ta vie est tracée, dévie! 
Prends des routes incertaines, trouve des soleils nouveaux 
Enfile des semelles de vent, deviens voleur de feu  Défie Dieu comme un fou, refais surface loin des foules 
Affine forces et faiblesses, fais de ta vie un poème 
Sois ouragan entre rebelles, houngan!  Écris des récits ou te cogner à des récifs 
Une feuille blanche est encore vierge pour accueillir tes hérésies 
Lis entre les vies, écris la vie entre les lignes 
Fuis l'ennui des villes livides si ton cœur lui aussi s'abîme »  Gaël Faye  #liberté #australie #throwback #souvenir #pvtaustralie #pvt #libre #femmesauvage #souvenirs #liberte #voyage #wearebackpackeuses #ellesvoyagent #voyageuse #femmetravel
C’est marrant comme toute mon adolescence, on m’a répété « Profite c’est les plus belles années de ta vie ». J’y croyais tellement que j’en avais la boule au ventre de quitter le lycée.  Mais ça a recommencé à la fac : « Après c’est la vie professionnelle, c’est du sérieux, alors profite surtout ! »  Et puis la vingtaine est passée, laissant ses marques et son empreinte, et la trentaine s’est doucement rapprochée. Avec elle, les délicats « Ça y est, tu te fais vieille » révélant cette conviction inconsciente qu’une femme de 30 ans a moins de valeur que lorsqu’elle en avait 20 (comme si on se périmait).  Et en fait, ça a été tout le contraire.  Non, ma petite jeunesse n’a pas été la plus belle période de ma vie. Le gros kiff, la phase dont j’ai envie de profiter à fond, j’y suis là, maintenant. Avec mes presque 30 ans, mes 8 kilos de plus qu’il y a 10 ans, mes casseroles et mes bagages, je surkiffe. C’est pas tous les jours facile, j’adore pas tout dans ma vie, j’ai des périodes de creux, mais bon dieu, ils racontaient n’importe quoi ces adultes : la petite vingtaine c’est pas si glorieux, vive les 30 ans ! L’indépendance financière, le champ des possibles, les idées qui fourmillent et encore du temps et de l’énergie pour les concrétiser, les beaux projets qui se rapprochent, les rêves qui se réalisent, bon sang c’est beau, ça pétille !  Et la connaissance de soi, on en parle ? L’acceptation, enfin, de ma bizarrerie et de mon authenticité à toute épreuve. L’accueil de mes émotions si chavirantes et intenses ! La douceur et la bienveillance, l’AMOUR que je ressens envers moi-même, non pas envers mon mec, mon chien, ma meilleure amie, envers MOI !  Et le détachement ? J’en ai jamais eu grand chose à faire de l’avis des gens dans le passé. Mais quel bonheur de m’autoriser à ressentir, exprimer et montrer ce qui monte en moi, à porter mon coeur sur mes bras sans honte et dire en souriant « tout ça, c’est moi. »  Plus le temps passe, plus la vie est belle. Et ça, on ne me l’avait pas dit, alors j’avais envie de le partager avec vous, petites sœurs de 20 ans qui vous demandez anxieusement ce qui vous attend.
Une fois, dans le Nord de Bali, j’ai fait une ra Une fois, dans le Nord de Bali, j’ai fait une randonnée pour aller voir une magnifique cascade. Mais comme d’habitude, j’ai pris la randonnée à l’envers (je ne suis pas une reine des cartes, ni de l’orientation). Je me suis donc retrouvée à descendre des escaliers taillés dans la terre, aux marches inégales, sécurisées par une simple rambarde en bambou. Une descente impressionnante, interminable, qui menait du haut de la jungle au fond d’une vallée où se cachait cette merveilleuse cascade. Une descente que j’allais devoir remonter.  Tout en descendant ces escaliers du diable, je me souviens parfaitement avoir pesté et redouté très fort le retour. J’imaginais la douleur dans mes jambes, ma poitrine à bout de souffle, la fatigue sous ces 40 degrés. Je ne m’en sentais pas capable. Cette montée à venir m’angoissait tellement que je m’en souviens très bien, plus de 3 ans après.  Je n’ai aucun souvenir de la remontée.  Elle n’a pas du être si difficile, au final. Et j’en suis revenue, évidemment.  Mais tout le stress, la mauvaise humeur et la douleur par anticipation qui ont gâché une partie de ce beau moment, je ne les ai pas oubliés.  C’est souvent comme ça, dans la vie aussi. On se focalise sur les marches douloureuses plutôt que sur la baignade dans la cascade. On perd du temps à s’angoisser pour des choses qui n’arriveront jamais. À imaginer des choses douloureuses qu’on ne sentira même pas passer. À prévoir des situations qu’on vivra tout autrement.  Lâchons les scénarios catastrophes. Ce n’est pas facile, mais souvenons-nous régulièrement de cette petite phrase : « je regrette tout le temps que j'ai perdu à m’inquiéter pour des choses qui ne sont jamais arrivées »  (+ un petit rappel, dont je n’ai moi-même pris conscience que très récemment : l’anxiété n’est pas notre mode de fonctionnement naturel. Avoir peur à l’avance en pensant à tout ce qui pourrait mal tourner n’est pas normal. On s’y habitue, mais ce n’est pas sain pour autant. Si vous vous sentez visé.e par ces phrases, jetez un œil au trouble anxieux sur Mr Google. Prenez soin de vous)  #voyage #bali #cascade #souvenirs #anxiété #santementale #indonesie #voyager #bienêtre #carnetsdevoyage #anxiete
Quand je regarde ces 5 dernières années, je me s Quand je regarde ces 5 dernières années, je me sens tellement reconnaissante envers la Lily du passé qui a mordu la vie à pleine dents, qui n’a pas eu peur de tout quitter pour faire ce PVT dont elle rêvait malgré son coeur douloureux, de partir seule à Bali malgré ses peurs, d’acheter un van à 10 000km de chez elle même si elle avait peur de conduire à gauche. J’ai envie de lui envoyer des centaines de « merci » à travers le temps, merci d’avoir eu le courage de se perdre dans le fin fond de la Thaïlande pour tester la vie en communauté et la méditation, merci d’avoir répondu à cette annonce de rédaction web qui a débouché sur une vie professionnelle épanouissante, merci d’avoir fait une saison dans les Landes, d’avoir aimé et partagé notre vie avec autant de personnes, merci merci merci d’avoir ouvert ton coeur, d’être sortie de ta zone de confort, de t’être fait suffisamment confiance pour savoir que tu pouvais essayer tout ce dont tu rêvais et en tirer des leçons inestimables.  Merci d’avoir dit oui et d’être allée chercher le meilleur de ce que la vie peut offrir. Car le temps passe et nous mène à des endroits inattendus. Les plans que l’on ébauche se concrétisent rarement : la vie sait mieux que nous ce dont nous avons besoin.  C’est pour cette raison que depuis quelques mois, la tempête qui me rendait si agitée se calme. Le besoin d’un chez moi revient petit à petit, après des années de silence. Le plaisir d’un travail épanouissant, l’envie de faire des plans sur la durée, de construire. Tout cela est nouveau, déroutant, mais authentique et puissant. Le coco m’a forcée à revoir mes plans. J’ai du mettre en pause mes voyages aux long cours, et cette pause semble de plus en plus devenir une fin. Pour maintenant du moins. Car en 2 ans je suis entrée dans une autre phase de ma vie, plus ancrée, plus lente, moins excitante peut-être, mais tellement plus apaisée. Et je ne peux accepter avec grâce cette nouvelle mue que grâce à ces folies que je me suis permises pendant plusieurs années. Alors merci à cette moi du passé. J’espère que la « moi du futur » est fière de nous.  #australie #rever #dream #bonheur #newbeginnings #voyager #travel #voyages #rêver #happy
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L’écriture est ma nature : je suis Freelance copywriter et rédactrice web SEO. Comme vous l’aurez deviné, je suis spécialisée dans le voyage, le tourisme et les modes de vie alternatifs (je vous en dis plus par skype si le sujet vous intéresse).

Grâce à mon ton proche du lecteur et ma touche d’expertise SEO, j’aide des entreprises à atteindre leur potentiel avec des contenus écrits dynamiques, de grande qualité, ayant une réelle valeur ajoutée pour le lecteur.

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